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Ce que vous trouverez dans ces pages...

Dernière mise à jour : 13 nov. 2022

Comment pourrais-je ne pas commencer par la vérité? Puisque c'est bien de ce bout de vérité sur l'homme que la psychanalyse s'enquiert, il faut au moins lui rendre hommage par un devoir d'honnêteté - même si nous sommes là dans le voeu pieux. Ce "blog", donc, est le produit de l'ordre contemporain, de la nécessité de se référencer et de se vendre à l'heure du numérique, d'obéir à la Loi à laquelle nous sommes aujourd'hui tous tenus d'appartenir, celle du maître Google, cette grande gueule avec deux "O" pour mieux nous avaler et nous scruter. Qu'il en soit de lui comme d'un Autre* particulièrement effectif, c'est une question à laquelle nous prendrons le temps de répondre dans une autre page dudit blog. Le blog. En voilà un mot intéressant - la psychanalyse, d'ailleurs, les trouve toujours tous intéressants. Celui-ci nous inscrit certainement dans le vingt-et-unième siècle. Jetez donc un oeil à ces archives vidéo de l'INA, où l'on questionne la jeunesse de l'après-guerre sur le monde de l'an 2000. Elle n'aurait pas été surprise de voir apparaître dans la langue ce mot venu de l'espace, qui convoque dans l'imaginaire les petits hommes verts avec ces sonorités extra-terrestres. Le blog (mot-valise né de la contraction de Web-log = le journal de la toile,) c'est d'abord un "log", qui désigne en anglais un rondin de bois. Il deviendra le cylindre qui composait le dispositif permettant de mesurer la vitesse d'un navire et d'estimer la distance parcourue (le loch, en français), qu'on annotait justement dans ce fameux "log-book", devenu ensuite journal de tous les événements importants qui se produisent à bord. Enfin, tout ne commencerait-il pas avec un rondin de bois? L'histoire de l'écriture a certainement en ses débuts un lien marqué avec le support naturel à portée de l'homme, et quoi de plus évident qu'un tronc (qu'on délogera de sa place et de sa vie par logique portative sans outre réflexion) pour souffrir ces inscriptions de tous les mystères, saisies pulsionnelles en-deçà du sens, traces laissées à l'envi, à l'endroit et à l'envers, qu'on s'y repère et qu'on s'y perde, c'est égal. De l'écorce à l'écrit, il y a selon certains le "ker" indo-européen qui signifie "couper" ou "inciser", ainsi l'écriture - et l'inconscient n'est rien d'autre que de l'écriture- nous coupe, nous incise, nous barre, nous divise, nous sépare. Le "log", c'est aussi une "tête de bois", un imbécile, et on ne sera pas surpris de l'analogie entre notre bon vieux morceau de tronc et l'étron qu'il sert à désigner, ni moins que le pénis. Ainsi, la psychanalyse retombe toujours sur ses pattes. Blog à part, Lacan aimait à naviguer à travers le langage, son étude de la linguistique le menant toujours à quêter ce qu'il en est de sa nature, des étymologies et des indénombrables renvois et jeux qu'opère la langue avec elle-même et avec les autres, ceci afin de mettre en lumière la nature du signifiant*. Représentant toujours le sujet pour un autre signifiant, ceci le long d'une chaîne qui comme toute chaîne qui s'agite et se trame comporte des noeuds, qui d'être indéfinie n'en est pas pour autant infinie puisqu'elle possède une origine, une origine mystérieuse qui est la première extrémité du désir*, métonymie* du manque à être. Je voudrais consacrer ces pages à trois objectifs. Premièrement, qu'elles soient la manifestation de ma modestie. Je mesure, d'une part, la distance qui se tient entre la connaissance encore tâtonnante et celle d'un idéal de maîtrise intellectuelle sur les concepts du corpus psychanalytique, d'autre part, je garde toujours à l'esprit la distinction entre ces connaissances et le savoir sur la vérité de l'inconscient, l'acquisition des premières ne présumant en rien l'effectivité et la qualité de leur praxis, tandis que le savoir, qui se tient toujours du coté de l'analysant*, se soutient d'abord d'en être passé par la cure. Deuxièmement, je voudrais me servir de ce médium afin de faire entendre la psychanalyse aux profanes, ce qui n'ira pas sans quelques définitions - toujours délicates à introduire car de nombreux termes sont polysémiques, variant selon le contexte dans lequel ils s'insèrent, ce qui nécessite une certaine souplesse d'esprit. De même, ils renvoient toujours à d'autres et composent en quelque sorte un système, une structure*. Enfin, il sera un lieu d'élaboration, de mise au travail conceptuel de la psychanalyse, de présentation, d'interprétation et de questionnements sur les textes (freudiens et lacaniens, essentiellement), un espace de regroupement d'éléments de compréhension sur les différentes structures, pathologies, symptomatologies rencontrées dans nos sociétés. Antoine Kauffmann - Psychanalyste - https://www.antoine-kauffmann.com/


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